En cette année 2010, la Terre a clairement fait savoir son mécontentement : éruptions, séismes, typhons, inondations… Plus d’un quart de millions de personnes sont décédées des suites decatastrophes naturelles. Un bien triste record à une époque où l’influence de l’homme sur le climat n’est malheureusement plus à prouver.
Voici un retour en images sur ces tragiques événements qui ont marqué l’année, en espérant que 2011 saura calmer le courroux de Mère Nature…

Haiti dévasté par un terrible séisme

Le 12 janvier 2010, l’île d’Haïti est frappée par un terrible séisme d’une magnitude de 7.3, dont l’épicentre se situe proche de Port-au-Prince, la capitale. Comptant parmi les pays les plus défavorisés de la planète, ses bâtiments vétustes et son assistance médicale sont loin d’être préparés à un tel désastre. Résultat : Haïti déplore un bilan humain catastrophique, avec près de 200.000 morts et des millions de sinistrés.
A l’automne de cette même année, une épidémie de choléra fait son apparition sur l’île, contribuant tragiquement à faire d’Haïti la grande martyre de l’année 2010.

La tempête Xynthia ravage l’ouest de la France

Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, une tempête hivernale s’abat sur la côte Ouest de la France. Malgré les avertissements de Météo-France, qui avait annoncé un plan de vigilance rouge, l’ampleur de la tempête Xynthia dépasse tout ce que les autorités avaient imaginé. Et le bilan est tout bonnement apocalyptique : 60 morts, un million de foyers sans électricités, des maisons détruites ou submergées par centaines… Les pouvoirs publics finiront par chiffrer les pertes à près de 14,2 milliards d’euros !

Le volcan Merapi, plus actif que jamais

Après plusieurs alertes entre mars et septembre 2010, le volcan Merapi, situé sur l’île de Java en Indonésie, entre en éruption le 26 octobre 2010. Situé dans une zone densément peuplée, le volcan fait rapidement de nombreuses victimes, par le caractère particulièrement dangereux de son éruption : mélange de coulées de lave, de nuées ardentes et de pluies de cendres. Le 13 novembre 2010, quand s’achève l’éruption, le bilan est de 275 morts, 150 blessés et plus de 320 000 réfugiés.

Inondations historiques au Pakistan

A la fin du mois de juillet 2010, une pluie de mousson particulièrement violente s’abat sur la partie nord du Pakistan. Très vite, l’ombre d’une catastrophe naturelle sans précédent dans l’Histoire du pays se dessine : de terribles inondations dévastent des villages aux maisons vétustes, laissant près de 10 millions de sans-abris derrière son passage. Les autorités, mal-organisées, et le contexte politique très tendu, n’aident pas à faire avancer les secours. Plusieurs mois après le désastre, le bilan humain reste encore incertain : entre 1700 et 3000 personnes auraient perdu la vie. Tout comme à Haïti, les conséquences à long terme de la catastrophe laissent redouter le pire, malheureusement.

Février 2010 : terrible tremblement de terre au Chili

Dans la nuit du 27 février 2010, un séisme d’une magnitude exceptionnelle de 8.8 se produit au large de la côte Pacifique du Chili. L’épicentre se trouve dans l’océan, mais l’amplitude des secousses va rapidement provoquer un désastre dans les villes côtières, touchant même la capitale Santiago, située pourtant à 300 km du rivage. Le bilan fait état de près de 700 morts, principalement dans la ville de Concepcion, entièrement rasée par le tremblement de terre. Dans les jours qui suivent, de nombreuses scènes de pillages ont lieu dans les villes les plus sinistrées, obligeant l’Etat à instaurer un couvre-feu.

Russie : pire canicule depuis 1000 ans

Pendant l’été, une canicule étouffante sévit en Russie, entraînant de gigantesques incendies un peu partout dans le pays. A Moscou, une température de 38,2 degrés Celsius est relevée le 29 juillet 2010 : la plus haute depuis près d’un millénaire selon les experts ! Dans la capitale, entre la pollution, la chaleur et les incendies, l’air se transforme en un brouillard suffocant, obligeant les habitants à rester cloîtrés ou à se déplacer masqués.
Les incendies de forêts ravageront au final près de 200 000 hectares, tandis que 52 personnes perdront la vie pendant cet été dantesque.

Le nuage de cendre qui paralysa le monde

Personne ne connaissait son nom, ni même son existence, pourtant, le volcan Evjafjöll, situé au sud de l’Islande, a très clairement décidé de sortir de l’anonymat au mois de mars 2010. Il entre enéruption le 20 mars 2010, sans faire de victimes ni de dégâts.
Mais au début du mois d’avril 2010, alors que le volcan n’est toujours pas éteint, une deuxième phase commence : un nuage de cendresd’une densité exceptionnelle enveloppe peu à peu une partie de l’Islande, puis, poussé par les vents, se dirige vers l’Europe. Cescendres volcaniques pouvant constituer un danger important pour les réacteurs d’avions, les aéroports ferment les uns après les autres jusqu’à ce que, aux alentours du 15 avril 2010, l’espace aérien de l’Europe continentale soit quasiment fermé. Du jamais vu ! Cette paralysie provoque des scènes incroyables dans les aéroports, où des dizaines de milliers de voyageurs sont bloqués. Le transit commercial essuie lui aussi de lourdes pertes. Heureusement, à la fin du mois d’avril 2010, le nuage se scinde en plusieurs branches et perd de l’altitude, ce qui permet au trafic de reprendre un rythme normal aux alentours du 27 avril 2010. Ce phénomène naturel inédit n’a pas fait de victimes, mais a coûté très cher aux compagnies aériennes (plus d’un milliard et demi d’euros)

2010 : année la plus chaude

Le réchauffement climatique est depuis des années sur toutes les lèvres des écologistes du monde entier. En 2010, la Terre a décidé de se joindre au débat et, peut-être, avait-elle envie de faire taire les sceptiques. Résultat : tous les experts s’accordent à dire que l’année qui vient de s’écouler a été la plus chaude depuis 130 ans !
Des températures records ont notamment été relevées en Russie (près de 40° en août) et au Pakistan (53° le 1er juin)

Inondations et glissements de terrains en série en Chine

Au début du mois de juillet 2010, le nord de la Chine est frappé par les pluies les plus fortes depuis douze ans. Très vite, les rivières débordent, provoquant inondations et glissements de terrainsen série dans les provinces du Shaanxi et du Sichuan, près dePékin.
6 000 maisons sont détruites, 200 personnes perdent la vie et plusieurs centaines de milliers d’habitants sont évacués. Le 7 août 2010, des glissements de terrains saccagent Gansu, dans le nord-ouest du pays, et le bilan humain est très lourd : plus de 1 700 morts au matin du 9 août 2010, alors que des centaines de personnes sont portées disparues. Au final, les pluies diluviennes de l’été 2010 auront emporté près de 2 000 Chinois.