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Fonds européen : comment doter la zone euro d’un prêteur en dernier ressort

L’enjeu est simple : doter l’Europe et particulièrement la zone euro d’un prêteur en dernier ressort, l’arme la plus efficace mais aussi la plus coûteuse pour éviter un défaut voire une faillite.

Les dirigeants européens, et notamment les ministres des finances de la zone euro, se réunissent ce lundi soir. Au menu, le sujet brûlant du moment : le fonds européen de stabilisation financière (FESF) pour répondre aux problèmes liés à la crise de la dette des poays européens les plus fragiles : Grèce, Irlande, Portugal demain peut-être Espagne, Italie, Belgique…

Sur Europe 1, Christine Lagarde, ministre de l’Economie, a souhaité qu’un « brouillon quasi-définitif » du futur mécanisme de stabilité soit rendu aux chefs d’Etat et de gouvernement en mars. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a appelé de son côté à cesser le débat sur le renforcement du FESF.
« Je crois comme lui que ce n’est pas la peine de faire des effets d’annonce à la petite semaine ou de mettre sous les projecteurs un morceau du puzzle », a déclaré Christine Lagarde. « Nous travaillons de concert avec l’Allemagne et je travaille en très étroite collaboration » avec le ministre allemand des Finances (…) Il faut une solution globale. On ne peut pas avoir une petite augmentation ici, une petite flexibilité là, un renforcement de la discipline: il faut un paquet complet ».

Actuellement, le montant total de ce fonds est de 750 milliards euros, il s’organise en trois sources de fonds mobilisables pour venir en aide aux Etats nécessiteux. D’abord, 60 milliards d’euros pourront, sur autorisation du Conseil Ecofin, être empruntés sur les marchés par la Commission, étant garantis par les Etats membres. Cette somme pourra ensuite être reprêtée en urgence. Dans un second temps, les Etats pourront verser, en tout, jusqu’à 440 milliards d’euros en prêts bilatéraux, ou bien se servir de cette somme pour constituer des garanties. C’est ce qu’on désigne sous le nom de « fonds européen de stabilité financière ». Enfin, le FMI, le Fonds monétaire international, pourrait ajouter 250 milliards si nécessaire.

Faut-il augmenter ce montant voire le doubler pour le porter à 1500 milliards d’euros et être ainsi capable de répondre à la pression des marchés ? C’est tout le débat qui anime la classe politique européenne depuis plusieurs jours. Initialement réticentes, la France et l’Allemagne y paraissent moins opposées aujourd’hui. Pour autant, faut-il donner un montant et donner ainsi l’occasion aux spéculateurs d’aller tester cette limite ou au contraire laisser ces derniers dans le flou comme sur les monnaies après les accords du Plazza et du Louvre en 1985 – 87, dispositif qui avait assez bien marché selon un spécialiste.

L’enjeu en tout cas est simple : doter l’Europe et particulièrement la zone euro d’un prêteur en dernier ressort, l’arme la plus efficace mais aussi la plus coûteuse pour éviter un défaut voire une faillite.

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