ventachat9.com

Comment réduire ses frais bancaires

 Chaque client a son propre usage du compte bancaire à partir d’une palette de produits et services proposés par sa banque. Carte bancaire, incidents, demande de documents… Tous ces produits et services bancaires entraînent des frais plus ou moins bien connus par les clients. 

Même si une partie de ces services est incluse dans une convention de compte, cela n’est pas forcément économique. Un client qui a signé une convention de compte peut se retrouver à payer plus cher qu’un client qui n’en aurait pas et qui aurait le même usage son compte, comme le montre une récente enquête sur les frais bancaires

Annuellement, la facture peut largement dépasser les 200 euros. En passant en revue les différents produits et services bancaires, découvrez comment mieux maîtriser vos frais bancaires.

  

Carte bancaire à débit immédiat ou différé ?

A la souscription d’une carte bancaire, deux options sont proposées : prélever les sommes sur le compte dans la foulée du paiement (débit immédiat) ou payer l’ensemble des dépenses effectuées en une seule fois chaque mois (débit différé). Si en majorité les banques facturent le même prix quelle que soit l’option de paiement, il y en a quelques unes qui facturent davantage les cartes bancaires à débit différé.

Le choix des modalités de paiement n’est pas neutre sur les frais appliqués tout au long de l’année. Avec le débit immédiat, vous êtes sûr que l’argent est rapidement débité. Mais selon les mois, cela peut entraîner un usage régulier du découvert autorisé ou non quand il y a des dépenses ponctuellement plus importantes ou imprévues.

Avec le débit différé, vous pouvez échapper à cet usage du découvert, mais cela implique de disposer des sommes dues le jour du paiement mensuel. Si ce n’est pas le cas, vous allez vous retrouver avec une série d’incidents de paiement et une cascade de frais pour incident.

Etre tête en l’air coûte très cher

Si vous êtes du genre à perdre régulièrement vos papiers, votre carte bancaire… Vos frais bancaires doivent être plus élevés que la moyenne des Français rien qu’avec les coûts de refabrication de la carte bancaire. Mais ils ne sont pas les seuls.

Si vous avez un trou de mémoire et que vous ne parvenez pas à retrouver le code de votre carte bancaire, au bout de trois essais erronés dans un distributeur, la carte bancaire est capturée. Pour cette opération, des frais peuvent être facturés et dépasser les 30 euros. Les banques proposent un service de réédition de code. Il est payant. Il faut compter entre 4 à 12 euros.

De même si vous communiquez un numéro de relevé d’identité bancaire (RIB) erroné, les banques facturent à coup sûr l’intervention d’un conseiller pour traiter cette erreur. Etre tête en l’air peut aussi entraîner une série de frais pour incident de paiement. Faute de vigilance sur les mouvements du compte de dépôt, on peut rapidement aboutir à un refus de paiement : jusqu’à 50 euros de frais selon le moyen de paiement.

Anticiper la mise en place d’un virement

Si vous souhaitez transférer de l’argent vers un compte, vous pouvez le faire au moyen d’un virement. La plupart des banques propose cette opération gratuitement à condition de passer par Internet mais pas toutes. Il faut donc bien relire la grille des tarifs ou la convention de compte pour savoir ce qui est facturé ou non. En fait, cette gratuité porte généralement sur l’acte de virement lui-même mais pas forcément sur sa mise en place. Celle-ci peut être payante sauf dans le cas où cela concerne un autre compte que vous détenez dans la même banque. Là, aucune démarche n’est à prévoir pour associer les comptes. 

En revanche, si le virement concerne un compte détenu dans une autre banque ou par une autre personne, il est nécessaire de communiquer le relevé d’identité bancaire de celui-ci. Une fois la saisie réalisée, le compte n’est pas automatiquement associé au vôtre. Il fait l’objet d’un traitement spécifique. Selon les banques, il faut compter parfois jusqu’à huit jours pour voir apparaître le compte parmi ceux vers lesquels vous pouvez effectuer un virement. Si vous êtes pressé, il faut passer par un conseiller. Son intervention est payante comme si vous passiez en agence. Pour échapper à ces frais, il faut donc anticiper la mise en place d’un virement et être patient.

Apprécier l’utilité des alertes SMS ou mail

Le développement des sites Internet et les sites pour téléphone mobile s’est accompagné de l’arrivée de nouveaux services. Les alertes en font partie. Selon les offres des banques, il s’agit pour le client qui le souhaite d’être informé du solde de son compte à date fixe, d’un mouvement sur le compte ou que le compte est devenu débiteur. 

Pour les clients qui n’aiment pas faire régulièrement leurs comptes, ce service peut-être appréciable. Mais il s’avère souvent un gouffre. Le nombre d’alertes n’est pas illimité. Et il arrive qu’au-delà d’un forfait de cinq ou dix SMS ou courriels, la banque facture l’envoi de chaque SMS supplémentaire. A raison de vingt centimes voire plus, si vous recevez un SMS à chaque mouvement sur votre compte, la facture peut rapidement s’alourdir même s’il existe parfois un plafond qui limite la quantité maximale de SMS envoyés durant le mois. 

En faisant le point sur l’utilité et l’usage que vous en avez, vous pouvez réduire sensiblement le montant des frais bancaires. L’arrêt du service est assez simple et rapide. Il n’y a pas de durée d’engagement. Cela peut être fait du jour au lendemain, avec un effet dans le pire des cas le mois suivant.

Vérifier la facturation des demande de document

Ce ne sont pas toujours les produits et les services récurrents qui génèrent le plus de frais. Une partie de l’addition vient de petits évènements exceptionnels. Par exemple, si vous souhaitez un duplicata de votre relevé de compte mensuel, préférez plutôt le téléchargement des écritures depuis le site Internet sécurisé plutôt que de demander une réédition en agence. Autre exemple, si vous demandez une recherche de document, quelles qu’en soient la nature et la raison, l’opération sera facturée autour d’une dizaine d’euros si le document date de moins d’un an et autour d’une vingtaine d’euros au-delà. Il faut aussi ajouter le coût de la photocopie : environ 30 centimes par feuille imprimée 

Il en va de même pour les attestations, les décomptes d’intérêts, les photocopies de chèque émis… Toutes ces demandes génèrent des frais. Pensez à vérifier le coût d’une telle requête à votre conseiller bancaire. Le cas échéant et selon le contexte de votre demande, négociez une remise gracieuse des frais. Sinon, il faut avoir le réflexe de scanner tous ces documents reçus gracieusement dans un premier temps et de les conserver sur un disque dur externe.

Faut-il assurer ses moyens de paiement ?

En cas de perte ou de vol d’un moyen de paiement, le premier réflexe est de contacter sa banque pour faire opposition. Cette procédure permet d’éviter qu’il soit utilisé et vos comptes prélevés de sommes que vous n’avez pas dépensées. 

Si pour un prélèvement ou une carte bancaire la gratuité est quasi assurée, pour une opposition, sur un chèque ou un chéquier, les banques appliquent des frais. Pour les couvrir, il existe une assurance des moyens de paiement. Elle permet une prise en charge des sommes prélevées sur votre compte entre le moment où a eu lieu la perte ou le vol et celui où vous faites opposition. 

Cette assurance est parfois incluse à la convention de compte, mais pas toujours. En ce dernier cas, il faut débourser près de trente euros. Pour rendre la dépense utile, la garantie prend aussi en charge les frais de refabrication du moyen de paiement et des papiers d’identité mais le montant accordé est plafonné.

Carte bancaire classique ou haut de gamme ?

Si vous utilisez votre carte bancaire pour seulement payer vos achats et que vous vous déplacez peu à l’étranger, mieux vaut se contenter d’une carte bancaire classique que d’une carte bancaire haut de gamme. En revanche, si vous bougez souvent, la carte de paiement haut de gamme peut-être pertinente. Elle permet de bénéficier de meilleures garanties en cas de pépin. Par exemple, si vous devez annuler un voyage, l’assurance de la carte peut rembourser la réservation. 

Une carte bancaire haut de gamme offre aussi des plafonds plus élevés pour les retraits dans les distributeurs ou pour les paiements par carte. Mais pour bénéficier de ces garanties, il faut accepter de payer au moins 100 euros, quand une carte bancaire classique dépasse rarement 40 euros. 

Cet écart de prix mérite vraiment de s’assurer qu’il est justifié par rapport à l’usage quotidien que vous avez de votre carte bancaire. La question se pose aussi pour les cartes bancaires affinitaires facturées quelques euros de plus que la carte bancaire normale.

Le piège des retraits d’espèces 

Le paiement en espèces a encore de beaux jours devant lui. A titre d’exemple, en novembre 2010, 2,9 milliards de billets émis par la Banque de France étaient en circulation dont 1,983 milliards de billets de vingt euros. Ce qui indique que les retraits sur les distributeurs sont fréquents. Or ce type d’opération peut rapidement faire monter les frais bancaires si vous n’êtes pas vigilant. 

La majorité des banques facture les retraits d’espèces qui se font sur un DAB (distributeur automatique de billets) d’une agence bancaire concurrente, à raison d’un euro par retrait en moyenne. Cela vaut aussi pour les retraits effectués dans un distributeur d’un pays européen. Conscientes de l’impact, elles proposent d’appliquer ce principe à partir du cinquième retrait en général. Ce qui correspond à un retrait par semaine. Pour limiter les frais, il faut prendre soit l’habitude de toujours retirer dans un distributeur d’une agence de sa banque, soit bien compter le nombre de fois où un retrait est effectué hors de la banque. Ce qui revient aussi à ne pas retirer des espèces tous les jours.

Quelle durée et quel montant pour le découvert bancaire ?

L’usage régulier et fréquent de l’autorisation de découvert fait vite grimper le montant des frais bancaires. Et pour cause, c’est un crédit. A ce titre, la banque applique un taux d’intérêt à chaque utilisation, et ce même si le découvert est autorisé. Le taux d’intérêt appliqué se situe en moyenne autour de 15 %. 

En fait, cet accord d’avoir un compte en débit ne correspond pas à une gratuité mais au fait pour la banque d’accepter les paiements présentés sur le compte jusqu’au plafond fixé avec le client. Elle le fait sous condition qu’elle soit certaine que le découvert ne sera plus utilisé au-delà d’une durée de deux semaines. 

L’autorisation de découvert consiste donc à ne pas subir une avalanche de frais pour incident de paiement et à ne pas recevoir de courrier pour demander une régularisation de la situation dans les plus brefs délais. Il arrive que les banques offrent les agios si le montant qu’elles ont à prélever est inférieur à 3, 4 ou quelques euros de plus par trimestre. Mieux vaut prévoir une autorisation de découvert dont le montant tienne compte du nombre de fois où il risque d’être dépassé et le coût s’il est entièrement utilisé sur la durée maximale autorisée.

Ne pas laisser un compte inactif

Les frais bancaires peuvent survenir pour des situations où l’on se dit qu’il ne devrait pas y en avoir. C’est par exemple le cas pour un compte que l’on utilise peu ou pas. A priori, puisqu’il n’y a pas de mouvement, aucune raison d’avoir des frais bancaires. En réalité, le fait de ne pas avoir de mouvements sur un compte bancaire pendant plus d’un an va engendrer des frais. 

Il s’agit pour les établissements bancaires de sanctionner l’inactivité du compte. Ces frais sont difficilement négociables. La meilleure solution semble être de clôturer le compte bancaire pour échapper à ces frais bancaires si son utilisation ne s’impose plus. Sa fermeture est gratuite s’il s’agit d’un compte de dépôt. 

Si vous désirez vraiment conserver le compte, pensez à réaliser quelques virements de compte à compte par Internet. L’opération est généralement gratuite et vous permet d’échapper aux frais pour inactivité.

Se méfier de l’utilisation de sa carte bancaire à l’étranger

Le retour d’un séjour à l’étranger offre toujours son lot de mauvaises surprises. Si vous avez eu assez des devises que vous aviez changées avant le départ, les frais bancaires vont être inexistants. En revanche, dès vous utilisez votre carte bancaire à l’étranger vous devez tenir compte de toute une série de petits frais dès que vous agissez en dehors d’un pays de la zone euro. Si vous faites un retrait dans un distributeur, il peut vous en coûter un forfait de trois euros, auquel s’ajoute une commission sur le montant retiré et une commission de change. Si vous utilisez la carte bancaire pour payer un achat, vous aurez une commission de change. 

Le bon réflexe est donc un montant suffisant de devises avant de partir. Là aussi, selon les banques, il est bien plus avantageux d’aller dans un bureau de change. La commission pour obtenir des devises peut atteindre parfois 15 euros hors commission de change, sans compter qu’il faut un délai pour la remise des devises selon le montant demandé.

Connaître les frais pour la gestion de la succession

Si le détenteur d’un compte vient à décéder, cet évènement ne va pas être neutre au niveau des frais bancaires. Toutes les banques appliquent un forfait pour frais de succession qui se compte en centaines d’euros. Celui-ci est la contrepartie de toutes les démarches administratives pour clôturer le compte bancaire qui seront réalisées et suivies par la banque. 

Il est dû quels que soient le solde du compte et le montant des tous les avoirs gérés par la banque. Si les montants présents sur les comptes dépassent plusieurs milliers d’euros, les banques peuvent prévoir d’appliquer un taux de commission. Selon les banques, cette commission va s’additionner au forfait ou le remplacer. Les ayants droit ne doivent pas être surpris s’ils remarquent que la banque prélève des frais bancaires. Par contre, il leur revient de vérifier que les montants sont justes au regard des règles définies par la banque en question. Les modalités de calcul sont expliquées dans les conditions générales de vente.

 

En savoir plus

Service client et médiation bancaire

Si vous estimez qu’un service a fait l’objet d’une facturation disproportionnée ou injustifiée, vous devez d’abord en discuter avec votre conseiller. Si la discussion est infructueuse, vous devez alors prendre contact avec le directeur de l’agence bancaire. Si là non plus, les échanges ne réglent pas le différend, alors vous pouvez prendre contact avec le service client de la banque. Et si les solutions proposées par celui-ci ne sont pas satisfaisantes, il vous reste encore un moyen de conciliation : le médiateur de la banque. Si vous ne respectez pas ce parcours et que vous saisissez immédiatement le service client ou le médiateur, l’un et l’autre vous inviteront à contacter d’abord le directeur d’agence, avant qu’ils n’interviennent sur le fond du dossier.

Comments are closed

Publicité

Suivez nous sur Facebook pour être informer de tous les News de S.O.S Unity...

Connexion - Copyright © 2010-2012, Tous droits réservés by s.o.s unity RDR & Company