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La Colombie, nouvel eldorado pour les investisseurs, notamment français

Si le grand public a encore une mauvaise image de ce pays d’Amérique latine, la croissance économique et le potentiel du pays n’ont pas échappé aux entreprises.

De la violence, des attentats et des enlèvements à chaque coin de rue : telle est la vision qu’ont encore certains Français de la Colombie. Surfant sur la vague de sympathie soulevée par sa récente élection, le président Juan Manuel Santos s’est arrêté à Paris en début de semaine dernière, afin de parfaire la réputation du pays. Et pour lui, la meilleure preuve d’amélioration de l’image de la Colombie est un regain d’investissements étrangers sur place. Qu’il veut stimuler un peu plus, avec un nouveau bureau, Proexport Colombia, basé à Paris et desservant toute l’Europe. Le bureau a été inauguré il y a peu par le ministre du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, Sergio Diaz Granados.

Partie intégrante des nouveaux « Brics »

Les responsables colombiens ont des arguments. Le pays fait en effet maintenant partie des nouveaux « Brics », baptisés les « Civets », pour Colombie, Indonésie, Vietnam, Egypte, Turquie et Afrique du Sud, par Michael Geoghegan, ancien président de la banque HSBC dans un récent discours. Forte de son nouveau statut, la Colombie vient de déposer sa candidature à l’OCDE. Elle pourrait adhérer à l’Organisation de coopération et de développement économique dans quatre ans.

L’économie colombienne a crû de 4 % par an en moyenne sur les cinq dernières années. Une performance comparable à celle du poids lourd de la région, le Brésil. En outre, la Colombie dispose d’une large classe moyenne (70% d’une population de 46,3 millions d’habitants).

Un potentiel de consommation qui n’a pas échappé à des groupes de grande distribution tels que Carrefour (69 hypermarchés dans le pays) et Casino, sur place depuis plusieurs années. Enfin, les équipes de Proexport mettent en avant auprès des investisseurs étrangers potentiels les richesses naturelles de leur pays – du charbon au nickel -, les ressources pétrolières et agricoles, sans oublier un système bancaire développé et des lieux touristiques, de San Agustin à « la Cité Perdue », deux sites pré-colombiens, ou encore les villes coloniales de Carthagène ou de Bucaramanga, dignes des beautés du Machu Pichu.

Déjà prisée par les investisseurs étrangers

Autant d’atouts qui ont déjà attiré de nombreuses entreprises étrangères. Ainsi, en 2010, alors que le Brésil recevait 36,6 milliards de dollars d’investissements étrangers (IDE), il était suivi par la Colombie, avec 9,4 milliards, l’Argentine ne venant qu’en troisième position, avec 5,7 milliards, le tout dans des secteurs aussi variés que l’automobile, les cosmétiques (le pays est très riche en biodiversité et entend l’utiliser à cet effet), le textile, l’industrie pharmaceutique, l’énergie électrique ou l’agro-industrie.

Près de la moitié (44,2 %) des investissements étrangers réalisés dans le pays depuis les années 2000 sont le fait de sociétés basées en Amérique du Nord, tandis que 38,7% sont des entreprises latino-américaines. L’Europe occupe la troisième place, avec 16,3% des investissements. Quant à la France, elle est très présente, puisqu’elle se situe parmi les cinq premiers investisseurs, avec plus de cent implantations recensées. Sur les trente sociétés étrangères qui ont le plus misé sur la Colombie ces dernières années, quatre en effet sont françaises : Casino, Carrefour, Total et Maurel & Prom. Le groupe Seb a, de son côté, vient de prendre le contrôle de la société d’articles culinaires Imusa.

Enfin, le gouvernement actuel, s’appuyant sur les efforts passés, mise également sur la flexibilité du marché de l’emploi, un cadre juridique fiable, ou encore des avantages fiscaux en tous genres, pour séduire de nouveaux investisseurs.

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