ventachat9.com

La Chine moteur de l’innovation mondiale en 2010

La Chine, et l’Asie du Nord-Est d’une manière plus générale, ne tirerait pas seulement la croissance mondiale, mais aussi son innovation. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), rendu public mercredi. L’augmentation du nombre de demandes internationales de brevets – 4,8 % au niveau mondial soit plus que prévu – est ainsi en grande partie portée par la Chine, le Japon et la Corée du Sud.

Pour la seule Chine, le bond est spectaculaire avec un taux de 56,2 % en 2010, soit 12 337 brevets déposés. Le chiffre est trois fois supérieur à celui de 2006, et propulse la Chine au 4e rang mondial, derrière les États-Unis, le Japon et l’Allemagne. «Nous assistons à une ascension fulgurante en Asie du Nord-Est », a commenté le patron de l’OMPI, Francis Gurry.

La Corée du Sud arrive en cinquième position. Même si les économies européennes et américaine sont plus «mâtures», leur stagnation ou déclin sur ce registre sont inquiétants. S’ils restent largement en tête, avec 44 855 dépôts, les Américains affichent un score de - 1,7 %, et le récent discours sur l’état de l’Union de Barack Obama a tiré le signal d’alarme sur le sujet.

Côté chinois, la progression est la plus forte dans le domaine de l’ingénierie électrique (+33 %) et des nanotechnologies (+ 220 %). Le classement des entreprises est tout aussi parlant. Dans le «top 10» des «innovants», figurent trois entreprises japonaises, deux chinoises et une sud-coréenne. Le groupe japonais Panasonic (2154 demandes) se maintient au premier rang, suivi du géant chinois des télécommunications ZTE (1 863 demandes), tandis qu’un autre grand acteur chinois du même secteur, Huawei (1528 demandes) occupe la quatrième place.

Recherche appliquée

Au-delà des chiffres, se pose la question de la réelle efficacité de cette innovation et des énormes efforts de recherche de Pékin. Directeur du centre de veille technologique et d’innovation L’Atelier BNP Paribas en Asie et basé à Shanghaï, Patrice Nordey pose deux bémols. Le premier tient au fait que l’effort chinois de R & D porte surtout sur la recherche appliquée, et peu sur la recherche fondamentale. « C’est très efficace économiquement, à court terme, mais on sait que cela débouche rarement sur de grands sauts ou ruptures technologiques  », commente-t-il.

L’autre frein est qu’à montant égal investi dans la R & D, «les systèmes d’innovation chinois sont moins efficaces que ceux du Japon, d’Europe ou des États-Unis». Mais «la Chine a certainement devant elle un destin d’innovation», poursuit-il. «Elle a tous les atouts nécessaires : les structures, un nombre record de scientifiques formés, de l’argent et une vraie stratégie, pensée au plus haut niveau.»

Comments are closed

Publicité

Suivez nous sur Facebook pour être informer de tous les News de S.O.S Unity...

Connexion - Copyright © 2010-2012, Tous droits réservés by s.o.s unity RDR & Company